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Kinésithérapeute, auteur, créateur de contenu suivi par des millions de personnes et père de famille, Grégoire Gibault, alias Major Mouvement, incarne une vision moderne, simple et humaine de la santé : celle du mouvement comme fondement de l’équilibre de vie.
« Être père, reste le rôle le plus exigeant »
Santé & Bien-Être Magazine : Tu cumules les rôles, kiné, auteur, créateur de contenu… Mais quel est celui qui te définit le plus ?
Major Mouvement : Sans hésiter, celui de père. C’est le plus beau, c’est mon préféré… mais aussi le plus exigeant. Chaque jour est un défi, mais chaque jour apporte aussi ses récompenses. J’essaie de veiller à ce que ma vie professionnelle et médiatique n’empiète jamais sur ma vie de père. Ce lien familial, c’est ce qu’il y a de plus précieux.
La naissance de “Major Mouvement”
Santé & Bien-Être Magazine : D’où vient ce pseudonyme devenu culte ?
Major Mouvement : En tant que kiné, je ne pouvais pas faire de publicité. Mais j’avais envie de partager mes connaissances, d’aider sans promouvoir. Et puis, je suis un grand fan de comics ! J’aimais l’idée d’un alter ego, un peu comme un “Captain America de la kiné” : kiné le jour, créateur de contenu la nuit.
Et puis il y avait ce jeu de mots : on dit souvent qu’un kiné “majore le mouvement”. C’était le nom parfait pour symboliser mon approche.
Du cabinet à la caméra
Santé & Bien-Être Magazine : Qu’est-ce qui t’a poussé à prendre la parole sur les réseaux ?
Major Mouvement : Ce qui me pousse, c’est toujours un problème qui m’empêche de dormir. J’observais que les gens bougeaient de moins en moins, se plaignaient du dos, et que beaucoup d’idées reçues sur les postures étaient fausses.
J’ai voulu expliquer, vulgariser, redonner confiance. Chaque douleur est unique, chaque patient a sa propre histoire. C’est cette approche individualisée qui m’a guidé, dans mes vidéos comme dans mes livres :
- Apprenons à bouger ensemble : le mouvement, c’est le meilleur des médicaments
- Apprenons à mettre le bon visage sur votre douleur pour apporter la meilleure solution
Le but : comprendre ce qui se passe, pour aller dans la bonne direction.
Les débuts d’une communauté engagée
Santé & Bien-Être Magazine : Tes débuts sur les réseaux, c’était comment ?
Major Mouvement : Très local, un peu bricolé, souvent moqué (rires). Mais j’y croyais. Il faut accepter les critiques, garder la foi dans son message. Aujourd’hui, tout s’est emboîté naturellement, comme un Lego bien monté. Chaque rôle a trouvé sa place.
« Le mouvement doit rester un plaisir »
Santé & Bien-Être Magazine : Tu dis souvent que bouger, c’est vital. Concrètement, comment l’intégrer au quotidien ?
Major Mouvement : Il ne faut pas voir ça comme une contrainte. Monter les escaliers, marcher, bouger au travail… tout est mouvement. L’important, c’est de changer son état d’esprit. Nos sociétés sédentaires nous ont fait oublier ce réflexe vital.
Je recommande 60 à 150 minutes d’activité physique par jour. Pas pour devenir sportif, mais pour redevenir vivant.
Les trois piliers d’une bonne santé
Santé & Bien-Être Magazine : Tes conseils pour un dos et un mental en bonne santé ?
Major Mouvement : Trois piliers, simples et validés par la Haute Autorité de Santé :
- Bouger régulièrement : ça réduit la fréquence et l’intensité des douleurs.
- Gérer le stress : le stress amplifie la douleur.
- Dormir suffisamment : le sommeil nettoie le corps et régénère l’esprit.
Ces trois éléments forment un triangle : si l’un faiblit, les autres s’effondrent. Comprendre ça peut littéralement transformer ton quotidien.
Kiné, ostéo… ou peu importe ?
Santé & Bien-Être Magazine : On te demande souvent s’il faut aller voir un kiné ou un ostéo. Tu réponds quoi ?
Major Mouvement : Que ce n’est pas le titre qui compte, mais l’outil et le contexte. Certains dos droits font mal, certains dos courbés non. L’important, c’est de savoir quand et pourquoi une intervention est pertinente.
Équilibre et priorités
Santé & Bien-Être Magazine : Comment trouves-tu ton équilibre entre tout ça ?
Major Mouvement : En me plantant (sourire). J’ai appris par l’échec. Aujourd’hui, mes priorités sont claires : la famille, la santé, puis le métier. Mon objectif ? Que mes enfants aient encore envie de partir en vacances avec moi dans dix ans.
Réseaux sociaux et santé mentale
Santé & Bien-Être Magazine : Tu es très présent sur les réseaux. Quel regard portes-tu sur leur impact, notamment chez les jeunes ?
Major Mouvement : Il y a un vrai enjeu social. Les jeunes sont exposés à des contenus parfois dangereux. Les parents doivent dialoguer, expliquer, créer un espace sûr. C’est presque aussi risqué que de laisser un enfant seul dehors la nuit.
Moi, j’essaie d’apporter une information claire, validée scientifiquement, avec une pédagogie répétée. Répéter, c’est apprendre.
Le sport comme investissement
Santé & Bien-Être Magazine : Pour toi, le sport, c’est une nécessité ?
Major Mouvement : Le sport, c’est comme un compte épargne : mieux vaut y mettre un peu que rien du tout. Même quelques minutes de mouvement par heure, ça change tout. C’est le plus petit investissement avec le plus grand retour sur santé.
Un leadership basé sur l’écoute
Santé & Bien-Être Magazine : Et dans ton équipe ?
Major Mouvement : J’écoute, je dialogue, je construis. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. On avance ensemble, sans se diviser sur nos différences.
Une philosophie de vie
Major Mouvement, c’est plus qu’un pseudonyme : c’est une philosophie globale de la santé.
Bouger, comprendre son corps, gérer son stress, bien dormir, dialoguer… autant de clés pour une vie équilibrée, consciente et apaisée.
Un message simple, humain et universel : le mouvement, c’est la vie.
Santé & Bien-Être : Merci pour cet échange inspirant. Pour terminer, quel est le prochain projet qui vous stimule le plus ?
Major Mouvement : « Le tout prochain projet que j’ai, c’est un gros défi : je me prépare depuis un mois et demi pour courir le marathon de New York.
C’est un rêve de gosse, un objectif que je porte depuis longtemps. Mais c’est aussi un double projet, à la fois sportif et personnel.
D’un côté, je me suis fixé le défi de le courir en moins de quatre heures, un objectif ambitieux mais atteignable au vu de mon entraînement actuel. De l’autre, il y a une vraie dimension éthique : j’ai des convictions écologiques fortes, et ce projet m’a plongé dans un paradoxe.
Est-ce que je réalise mon rêve d’enfant, ou est-ce que je m’interdis ce voyage pour rester cohérent avec mes engagements ?
J’ai décidé d’en parler ouvertement, parce que je crois que quand on est créateur de contenu et qu’on s’adresse à des centaines de milliers de personnes, on a une responsabilité. Cela fait maintenant deux ans que je fais mes tournées en train, et j’y ai trouvé un vrai équilibre : plus de temps pour moi, pour lire, écrire, réfléchir.
Je me suis construit autour de cette idée : ralentir. Prendre le temps de faire les choses bien, de façon consciente. Et ce marathon, finalement, c’est une nouvelle manière d’incarner ça.
J’accepte mes paradoxes. J’accepte ceux des autres aussi. Personne n’est parfait. L’essentiel, c’est qu’on avance tous dans le même sens, avec bienveillance. Comme dans la santé, c’est une question d’équilibre. »
Une façon de rappeler que, pour Major Mouvement, l’équilibre n’est pas une destination, mais un mouvement constant, une philosophie de vie qui s’étend bien au-delà du soin.




